Le Fils de Jean est le premier film que la classe a été voir.
Nous avons sélectionné deux critiques pour vous les faire partager.
Le réalisateur de ce film, Philippe LIORET, revient après de multiples longs métrages, comme
Welcome qui s'est inspiré de la jungle de Calais, où de nombreux migrants se sont "installés" depuis quelques heures, quelques jours, voire quelques mois.
Cette année, il traite un sujet au plus proche des Hommes= la paternité. Ce drame intime concerne de nombreuses personnes vivant quotidiennement avec l'absence d'un père, mais ce film nous fait voyager dans l'histoire d'un fils découvert et d'un père à découvrir.
Situé au Canada, le metteur en scène à voulu implanter ce décor pour éloigner Mathieu, le soi-disant "fils de jean" pour bouleverser ses habitudes quotidiennes. Celui-ci reçoit un appel l'informant que son père biologique est décédé... Mais il ne connaissait pas ce Jean. Sur un coup de tête, il décide de se rendre à Montréal, au Canada pour assister à son enterrement.
De part cette découverte de l'autre, Philippe LIORET tire un drame intime et familial renforcé par la rencontre de Pierre, un amis du défunt qui a contacté Mathieu. Ce fils est plus que curieux et insiste auprès de Pierre pour partir à la rencontre de ses deux frères, dont il ne soupçonne même pas l'existence... Des frères dont personne ne voudrait dans sa famille: ils sont blessés par l'absence d'un père qui privilégiait ses conquêtes à des enfants... et la recherche du corps de ce père disparu n'est qu'un moyen de s'opposer à un héritage potentiel.
Dans des moments entre hommes, isolés, on retrouve certains éléments des précédents films de Philippe LIORET comme les conflits, la nervosité et des affrontements pour, au final, tout céder à l'abandon (Cf Welcome).
Au fur et à mesure, Mathieu lâche un cri de colère, refusant de faire parti de cette famille. Mais il est contre balancé par la famille de Pierre. À l'opposé de ses frères, ce vieil homme possède une femme calme, une fille recherchant ses repères et des jumelles auxquelles on ne peut que s'attacher: c'est une ambiance apaisante, où tout peut se dire, où l'on peut s'ouvrir, et c'est à ce moment là où ce drame bascule dans une chronique familiale drôle, amusante et rempli d'émotion.
Par Arnaud Prouzet
Le fils de Jean est un film dramatique en couleurs franco-canadien réalisé par Philippe LIORET d'une durée d'1h38. Sorti le 31 août 2016, ce film est l'adaptation de l'ouvrage "Si ce livre pouvait me rapprocher de toi" de Jean-Paul Dubois et se rattache au polar américain "la danse de l'ours" de James Crumley. Les acteurs principaux sont Pierre Deladonchamps dans le rôle de Mathieu Capelier, Gabriel Arcand qui interprète Pierre Lesage, Catherine de Léan dans le rôle de Bettina et Marie-Thérèse Fortin qui interprète Angie.
C'est l'histoire de Mathieu, 33 ans qui n'a jamais connu son père. Un matin il apprend la mort de Jean, son père canadien et découvre qu'il a deux frères, Sam et Ben. Pour les connaître, Mathieu décide d'aller à Montréal où seul Pierre, l'ami de son père, lui prête attention. Il va alors découvrir des choses auxquelles il ne s'attendait pas...
Le sujet est original, le scénario est intéressant et amène le public a plusieurs fausses pistes, le film compte plusieurs rebondissements. Ce film fait parti des films à suspense familial et appartient au polar familial car il se situe autour de la famille et de la quête d'identité d'un fils sans père qui s'en cherche un. Les jeux de regards et les silences présents tout au long du film dévoilent et permettent au public de comprendre en même temps que le personnage. C'est ici que le réalisateur a fait un travail minutieux. Mathieu se pose en observateur et son jeu de séduction avec Bettina amène le public sur une mauvaise piste. Mathieu se trouve dans un méli-mélo d'histoires de familles où il n'est pas en quête, mais en enquête de ses origines. Une autre chose symbolique est le fait qu'il sacrifie la compétition de judo de son fils alors qu'il ne veut pas, il aime son fils ce qui fait un contraste avec le fait qu'il ait était abandonné. Au fil de l'intrigue, le spectateur est mis face à des espoirs, des doutes, des déceptions. Un autre point fort du film est le cadre, l'élégance filmique qui permettent de faire voyager le public. Le paysage de la nature apporte un côté naturel. Ce film tout public a plu.
En conclusion, ce film est bien, le scénario, le sujet l'a rendu intéressant malgré un début trop long à mon goût. L'accent québécois m'a aussi gêné mais le jeu d'acteur a réussi à me faire oublier ce petit détail. C'est un film touchant que je recommande.
Par Johanna Pico
